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repas avec Catherine Trautmann

Comment taire ici notre repas de Jeudi dernier avec Catherine Trautmann : il est 13h30, je rentre au CIARUS de Strasbourg. Catherine Trautmann est là :

rapides présentation, Jean-Marc Lehingue Directeur de la MJC d'Audincourt, Catherine Trautmann ancienne ministre de la Culture et de la communication, ancienne Maire de Strasbourg, Députée Européenne...je ne suis pas impressionné par une femme dont la simplicité même met en confiance :

+ Au repas je l'interroge sur la situation en Lybie : intollérable selon moi le silence de l'Europe face aux massacres. Elle me répond que je touche un juste problème.

 Le Président de l'Union Européenne ne peut pas s'exprimer sur une situation, c'est un président et non un porte parole. Il faudra attendre que le parlement se réunisse adopte une résolution et que celle-ci soit communiquée ensuite à l'opinion et aux responsables concernés. Dans ma tête je pense, vu la rapidité de l'évolution de la situation dans cete partie du monde, il peut s'en passer des choses d'ici là : des morts, des massacres...

Songeur je le suis et cela doit se voir : Catherine Trautmann prend un exemple : l'Europe a souvent des trains de retard : une situation a lieu, le temps que les institutions fonctionnent démocratiquement, il est bien souvent tard, trop tard.

+ J'évoque avec elle la comparaison qui est bien souvent faite entre la chutte du mur de Berlin et ce qui se passe aujourd'hui au Moyen-Orient : sa réponse est claire. Non c'est incomparable: d'un côté il y a des pays qui ont certes des niveaux de vies différents mais qui aspirent légitimement à se rapprocher et à construire un avenir commun meilleur.

En ce qui concerne la situation au Moyen-Orient la situation est très différentes : certains de ces pays sortent de situations quasiment tribales pour s'inscrire dans une évolution démocratique.

 + Nous arrivons à la fin du repas, Catherine Trautmann se lève et nous dit : je suis là pour répondre aux questions des jeunes Audincourtois présents. A ma surprise, elle prendra visiblement intérêt à cet échange avec des jeunes de 14 à 15 ans : elle devait nous quitter à 14h à 15h elle était toujours là : elle évoquera avec blessure, à la suite de sa décision en tant que Maire de Stasbourg d'interdire un metting du Front National, où le lendemain a eu lieu un rassemblement ou sa tête coupée était représentée sur un plateaux, elle évoqua avec la même douleur l'agression quelques jours plus tard de sa fille par des jeunes militants du FN.

 + L'heure tourna vite, je buvais ses paroles comme du petit lait... Dans une carrière professinelle il y a des moments forts dont on se souviendra, cette rencontre fait partie déjà pour moi de ces moments là : merci Catherine!



27/02/2011
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