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NON !

Dans une ville Peugeot Sochaux qui vit aussi au rytme de PSA aujourd'hui est un jour dur :

 

Il faut se souvenir que la famille Peugeot réfugiée fiscale en Suisse n'a  aucune volonté de protéger l'automobile française.

Le retour de la production de modèles de cette alliance, qui deviendrait le No 1 mondial, en France passerait par un accord de compétitivité Etat Entreprise avec une baisse des charges sociales pour ce secteur concurrencé par des pays sans système social, accord à durée déterminée renouvelable en fonction des résultats et respect de l'accord.

La montée en gamme et l'élargissement du groupe à toutes les activités motorisées (à l'image de VW) doit être négociée. Seul l'intérêt national et le développement de l'automobile française doivent l'emporter.

 Une suppression de 579 emplois basée sur des départs volontaires est prévue sur le site de PSA Peugeot Citroën à Sochaux, dans le cadre du plan de 8.000 suppressions de postes en France annoncé par la direction, a indiqué aujourd'hui la CGT.
Selon le syndicat, qui s'appuie sur des documents fournis par la direction, 369 postes seront supprimés dans le secteur de la recherche et développement (R&D), 200 postes dans le secteur de la production et dix autres dans des services divers.

"Le secteur de la R&D est particulièrement touché à Sochaux, alors qu'il a déjà été impacté fin 2011 avec un plan de départs volontaires" de 125 CDI et 400 employés de bureaux d'étude extérieurs (BEX), a déclaré à l'AFP Bruno Lemerle, responsable CGT à PSA Sochaux.

"C'est dangereux pour les salariés concernés mais aussi pour le développement des projets dans son ensemble, qui sera mis à mal par une perte des savoir-faire", a-t-il déploré. Par ailleurs, environ 700 des 1.600 intérimaires du site de Sochaux ne devraient pas être reconduits, en raison de la baisse progressive de la production des Peugeot 3008 et 5008 et de la Citroën DS5, annoncée en juin, et de celle de la 308, a précisé la CGT.

"Ces mesures sont un choc considérable", qui vont "engendrer des conséquences dramatiques pour l'ensemble de la filière parce qu'elles auront un impact sur les sous-traitants", a estimé, dans un communiqué, Jacques Hélias (PS), qui a succédé au ministre des Finances Pierre Moscovici à la tête de Pays de Montbéliard Agglomération. "Ce plan n'est pas acceptable. Nous souhaitons que l'Etat analyse la situation financière et industrielle du groupe car les conséquences d'une telle décision sont trop importantes pour être la seule résultante d'une analyse interne à l'entreprise", a-t-il ajouté.

"C'est à Sochaux que l'industrie automobile française a démarré et tout le monde se pensait protégé de la crise, mais maintenant, même Sochaux est impacté", a déclaré à l'AFP Pascal Pavillard, secrétaire général FO à PSA Sochaux.
L'usine de Sochaux, site historique de Peugeot, emploie 12.050 salariés permanents, dont 3.700 en R&D.

Témoignage de  Gérard Bon salarié à AULNAY-SOUS-BOIS :
 
 " A l'annonce jeudi de l'arrêt de la production du site Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois en 2014, les salariés ont spontanément cessé le travail.
"On nous donnait trente minutes pour digérer un KO, on a préféré tout arrêter", a résumé l'un d'eux.
Des cadres s'étaient chargés vers 08h30 d'informer les 1.500 ouvriers présents, sur environ 3.000, en leur laissant le temps de prévenir leur famille.
Mais la plupart ont préféré "poser la matériel" et l'usine est restée à l'arrêt pendant toute la matinée.
Une centaine de salariés sont ensuite sortis de l'usine en tenue de travail grise pour exprimer leur "colère" et leur "rage" envers le groupe PSA, qu'ils qualifient désormais de "patron voyou".
"Aujourd'hui, j'ai vu des femmes pleurer quand ils ont annoncé la mauvaise nouvelle", raconte Ali Kherchaoui, syndicaliste de la CGT, convaincu que l'arrêt de la production signifie bien la fermeture du site.
Jusqu'au bout, les "héritiers de Citroën", selon leur expression, ont refusé de croire à l'abandon d'un site qu'ils jugent idéalement placé et performant.
L'usine a été en effet créée par Citroën en 1973 à proximité des autoroutes A1, A3 et A104, ainsi que des aéroports de Roissy-Charles de Gaulle et du Bourget, sur un vaste parc de 168,5 hectares, dont seulement un quart voué à la production.
"TOUT ÇA, C'ÉTAIT PLANIFIÉ"
Dans l'entrée numéro 1, Lionel Champenois, 41 ans, employé depuis quinze ans, évoque lui aussi des gens en pleurs. "On ne peut pas laisser les gens à l'abandon".
Plus loin, d'autres salariés soupçonnent le groupe d'avoir cédé aux sirènes de la spéculation foncière, éventuellement en liaison avec le projet de Grand Paris.
"C'est une usine très rentable, mais le terrain vaut de l'or", dit un syndicaliste sous le sceau de l'anonymat.
La direction de PSA a dit qu'elle n'entendait pas céder le terrain, mais il en faut plus pour apaiser les craintes du maire socialiste de la commune.
"Je ne sais pas comment nous allons faire face", se désole Gérard Segura, accouru sur les lieux et qui dénonce la "chronique d'une mort annoncée", même si les choses "ont été cachées", selon lui, pendant la campagne présidentielle.
L'élu estime que les terrains non utilisés par PSA "auraient pu servir à des usines apportant des emplois" à la commune. "Mais le fait que PSA arrête sa production empêche d'attirer des investisseurs", se désole-t-il.
Comme les syndicalistes, Gérard Segura doute du sérieux des pistes de reconversion évoquées par la direction.
La suppression de 3.000 emplois touchera environ 400 familles à Aulnay-sous-Bois et à peu près autant dans les communes voisines de Sevran et de Villepinte.
En cinq ans, les effectifs du site d'Aulnay-sous-Bois sont passés de 7.000 à 3.000 salariés. "Tout ça, c'était planifié depuis 2007", estime Ali Kherchaoui.
"ON VA LUI FAIRE LA GUERRE"
Au fil de la matinée, la colère des salariés devient palpable. Vers 14h00, plusieurs centaines se massent devant les grilles de l'entrée numéro 3 pour une manifestation à l'appel d'une intersyndicale.
"Non à la fermeture d'Aulnay", proclame une grande banderole. "De l'argent il y en a dans les caisses de PSA, aucune usine ne doit fermer", scandent des manifestants.
"Varin nous a déclaré la guerre, on va lui faire la guerre. On va vendre notre peau le plus cher possible", dit Jean-Pierre Mercier, délégué CGT de l'usine, à propos du président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin.
Il affirme que les salariés vont "monter en puissance" à partir du mois de septembre après avoir établi au préalable un plan de bataille.
Des syndicats veulent s'adresser à tous les salariés victimes de plans sociaux en France, par exemple ceux d'Air France sur le site proche de Roissy, et n'excluent pas une manifestation nationale.
"Au mois de septembre, il y aura une vraie guerre, on va faire un comité de lutte", dit Kamel Yousfi, 40 ans, dont toute la famille d'origine marocaine travaille ou a travaillé à Aulnay-sous-Bois.
Il se dit convaincu que les salariés des autres sites de PSA vont se mobiliser, à Sochaux, Poissy ou Mulhouse, pour faire reculer le groupe. "On peut fermer le robinet, faire en sorte qu'il n'y ait de production nulle part", veut-il croire.
Les ex-Citroën sont bientôt rejoints par Philippe Poutou, qui fut candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, et la communiste Marie-George Buffet.
Philippe Poutou, qui a vécu la lutte de Ford Blanquefort, près de Bordeaux, lance lui aussi un appel à la mobilisation des salariés de PSA et de toutes les victimes de plans sociaux, espérant que "la colère va l'emporter".
"Il y a besoin d'appeler à la révolte, il faut qu'on résiste", dit-il. Selon lui, le conflit sera un test pour le gouvernement socialiste. "Est-ce qu'il sera capable de s'opposer au capital ?", s'interroge-t-il.
Le constructeur automobile a annoncé son intention de supprimer 8.000 postes supplémentaires sur ses sites français face à la dégradation du marché européen".
 





12/07/2012
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